mercredi 8 juillet 2015

Grèce : comment le système D permet de vivre avec moins de 500 euros par mois

Comme un quart des actifs grecs, Savvas Kovlakas, 37 ans, est au chômage. Son quotidien est fait de petites combines et d'astuces pour arriver à se loger, se nourrir et continuer à se cultiver.
Derrière sa barbe rousse de trois jours et ses petites lunettes ovales, Savvas Kovlakas, 37 ans, parle de ses finances sans embarras : "Il n'y a pas grand-chose à détailler en termes de quantité, prévient-il. Je n'ai jamais été riche. Aujourd'hui, avec la crise, c'est encore plus précaire qu'avant, mais disons que j'y suis habitué et que j'ai mes petites techniques de débrouille…"
Pour francetv info, ce comédien grec, au chômage depuis cinq ans, a accepté d'ouvrir sa comptabilité et d'expliquer comment il vit au quotidien avec moins de 500 euros par mois.
Pour le logement : colocation à 180 euros et sous-location occasionnelle
Savvas a longtemps hésité à se mettre en colocation. "A la base, je préfère vivre seul. Je me suis mis en colocation pour des raisons financières et, aujourd'hui, je trouve cela très agréable au quotidien", reconnaît le jeune homme. Depuis deux ans, il occupe un appartement d'environ 60 m2 avec son colocataire dans le quartier "ni pauvre, ni riche, plutôt alternatif" de Thissio, dans le centre d'Athènes. Le loyer de l'appartement est de 360 euros, sa chambre lui coûte donc 180 euros. "Comparé à Paris, je sais que c'est vraiment rien, mais le logement ici représente quand même un gros budget."
Depuis peu, Savvas a commencé à sous-louer sa chambre en privé à des amis pour arrondir ses fins de mois : "De nombreux Grecs louent leur chambre par AirBnB maintenant et arrivent à se faire de gros compléments de revenus, dit-il. Je vais peut-être commencer à le faire aussi si l'avenir s'assombrit après le référendum !"
Pour l'alimentation : petits prix et paniers gratuits
Savvas déjeune régulièrement chez Anapsictirio, une cantine située au pied de son immeuble : "Au départ, cet endroit a été ouvert pour nourrir les ouvriers du quartier, mais maintenant, avec la crise, tout le monde y vient", explique-t-il en passant commande. A 3,50 euros le plat de calamars frits ou 1,50 euro la salade, Anapsictirio est devenu la bonne adresse du quartier pour les porte-monnaie désargentés. Tenu par Yorgos et Riza, un couple de Grecs d'une quarantaine d'années, l'établissement voit passer des clients de toutes les générations, dans un joyeux vacarme propre au pays. "Chaque jour, il y a un plat unique, assez copieux, pour 3,50 euros. C'est souvent complet, il faut arriver tôt."

http://www.colocation-adulte.fr/colocation-a-rennes/chambre-a-rennes

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