Face à la galère du logement étudiant, l'Association de la fondation étudiante pour la ville (Afev) propose la colocation solidaire. Le principe est simple: payer son logement moins cher contre du bénévolat. Un dispositif qui séduit de plus en plus de jeunes…
C'est la rentrée universitaire pour 2,5 millions d'étudiants. Et, qui dit rentrée, dit logement à trouver. Certains ont trouvé un bon plan original : la colocation solidaire dans des HLM. Principe: payer son logement moins cher contre du bénévolat. Un concept proposé par l’association Afev (Association de la fondation étudiante pour la ville) dans une quinzaine de villes en France et qui séduit de plus en plus de jeunes.
"Il n'y a pas de profil type"
Concrètement, Antoine paye son loyer 200 euros, soit deux fois moins cher qu'un logement étudiant classique à Rennes. En échange, le jeune homme s'engage à donner de son temps pour ses voisins. "Cela peut être un jardin partagé, un café ou un repas organisé tous les mois, une kermesse, un projet avec des jeunes…", explique-t-il dans Bourdin Direct.
Du tout jeune étudiant de 19 ans à celui qui passe sa thèse, qui sont ces jeunes, candidats à la colocation solidaire? "Ils viennent de partout, de la première année de licence au master 2, de 18 à 25 ans. Il n'y a pas un profil type d'étudiant, assure Simon, responsable Afev de Rennes. Ils payent aux alentours de 200 euros par mois par personne et mènent une action qui prend trois à cinq heures par semaine à destination de leur voisin ou d'un habitant du quartier".
250 demandes pour 30 places
Et d'ajouter: "Cela peut aller d'un échange de services à des repas partagés, la diffusion de films entre voisins pour discuter… L'objectif est de créer du lien et de rencontrer ses voisins, c'est allier son logement à une action solidaire". Un concept qui attire de plus en plus. Ainsi selon l'Afev de Rennes, l’association a reçu cette année 250 demandes de colocations solidaires, pour seulement 30 places disponibles. Au total, 400 étudiants vivent actuellement dans une colocation solidaire en France.
Mais ce concept séduit aussi les bailleurs sociaux à en croire Elsa, membre de l'Afev de Rennes: "Cela crée du lien. Les bailleurs avec qui l'on travaille y voient donc un intérêt car ils considèrent qu'avoir des étudiants et des habitants qui s'entraident, cela amène un mieux-vivre ensemble qui parfois peut peut-être manquer".
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