mercredi 25 novembre 2015

La colocation Point de vue des bailleurs

La colocation
Point de vue des bailleurs

La colocation est très prisée depuis quelques années, et pas uniquement par les étudiants. Jeunes travailleurs, célibataires, retraités, ils sont nombreux à opter pour cette solution. D’abord parce qu’elle présente presque des avantages financiers non négligeables. Egalement parce que, dans un monde où prime l’individualisme, ce mode de vie basé sur la collectivité et la convivialité attire. Pour preuve, les sites spécialisés fleurissent sur le web, ainsi que les petites annonces titrées “Recherche colocataire”. Entre 2011 et 2012, le nombre de demandeurs a augmenté de 11% et ce chiffre est en constante augmentation depuis.
Beaucoup de bailleurs sont cependant réticents à proposer leur bien à la colocation. Plusieurs locataires à gérer, peur d’éventuelles dégradations ou de conflits avec le voisinage pour cause de bruit… La colocation peut souffrir de solides péjugés. Elle présente pourtant des avantages certains.

POURQUOI LOUER MON LOGEMENT À DES COLOCATAIRES ?

Choisir de louer son bien en colocation peut être une option intéressante pour les bailleurs. Ceux qui disposent de grands appartements ou de grandes maisons peuvent rencontrer des difficultés pour louer ce logement. En effet, une grande surface engendrera forcément un loyer important. Quatre locataires ont un budget potentiellement plus élevé qu’une famille par exemple. Les logements loués en colocation sont ainsi par nature plus rentables.
De plus, comme nous l’avons dit en introduction, la colocation est très en vogue. Vous augmentez ainsi vos chances de louer votre logement.

QUELS SONT MES DROITS SI JE LOUE À DES COLOCATAIRES ?

Tout d’abord, vous n’êtes pas obligé d’accepter les dossiers de colocation. Votre logement vous appartient, c’est vous qui décidez qui l’occupera.
Si vous choisissez de louer à des colocataires, vous pouvez indiquer dans le bail une clause de solidarité. Si l’un des colocataires se trouve dans l’impossibilité de régler son loyer, les autres colocataires devront impérativement payer sa part. Cela est possible uniquement dans le cas où vous faites signer un seul et unique bail par tous les colocataires. Si chacun d’eux signe son propre bail, il n’est pas possible d’inclure une clause de solidarité.
A la fin du bail, lorsque vous restituez la caution, vous pouvez verser l’intégralité du montant à un seul des colocataires, qui se chargera de diviser. Vous n’êtes pas obligés de faire un versement à chacun.

QUELLES SONT MES OBLIGATIONS EN TANT QUE BAILLEUR ?

Vous avez les mêmes obligations que si vous louez votre logement à une seule personne ou à une famille : proposition d’un logement décent, entretien du logement, déclaration des revenus, remise des quittances de loyer, etc.

ET SI L’UN DES COLOCATAIRES QUITTE LE LOGEMENT AVANT LES AUTRES ?

Un colocataire qui souhaite quitter le logement devra suivre la même procédure que s’il occupait le logement seul, c’est à dire vous envoyer une lettre recommandée avec accusé de réception et respecter le délai de son préavis. Vous effectuerez alors un état des lieux en présence de tous les colocataires afin de déterminer si certains frais incomberont à celui qui quitte le logement. Vous pourrez ensuite rechercher un nouveau locataire, ou non. Si le colocataire n’est pas remplacé, les colocataires restants devront alors payer sa part du loyer. S’il est remplacé, vous pouvez faire signer un nouveau bail à tous. Les colocataires restants veulent souvent choisir avec qui ils partageront le logement, ils se chargent alors eux-mêmes des petites annonces et des visites. Vous n’avez ainsi qu’à étudier le dossier de la personne qu’ils ont choisie, pour l’accepter ou non.

Vous avez d’autres questions sur la location d’un logement en colocation ? N’hésitez pas à nous laisser un commentaire, nous nous ferons un plaisir de vous aider.

Sources : http://blog.mylittleaix.com/

LE BUZZ DE L’IMMOBILIER : la colocation en Tunisie, choix ou contrainte? En savoir plus sur http://afriqueinside.com/le-buzz-de-limmobilier-la-colocation-en-tunisie-choix-ou-contrainte20112015/#uA39M3p0hjt3GC4U.99

En Tunisie, le phénomène de la colocation prend de l’ampleur à vue d’œil. En effet, de nombreuses personnes se tournent vers cette option au lieu de la location dite classique, pour de multiples raisons souvent avantageuses. Quelques fois, il est bien difficile de trouver chaussure à son pied lorsqu’il s’agit de se loger. Que ce soit pour des raisons de proximité, de commodités ou bien budgétaires, comme c’est le cas le plus souvent. Cependant, les personnes désirant se loger avec le moins de contraintes possible et un maximum d’avantages, ont opté pour ce choix.
En effet, la colocation présente bien des avantages pour les locataires. Un loyer moins important à payer et une répartition des tâches ménagères, ce qui va alléger l’emploi du temps des colocataires. Généralement, ce sont les étudiants ou les jeunes actifs qui optent pour ce mode de vie. Lamudi a fait un tour d’horizon, et a posé la question aux principaux intéressés.
Colocation rime souvent avec avantages financiers. Pour les étudiants tout comme les jeunes actifs, le budget est souvent serré et ils doivent réduire les dépenses par tous les moyens. La colocation étant une excellente solution pour y remédier, ils partagent un appartement souvent à deux. Quant au quartier de résidence, leurs exigences sont claires. Pour Manel, une étudiante en Master qui partage un studio avec une autre étudiante dans le grand Tunis : « Être à proximité de mon université est primordial. Lorsque je recherchais un logement en début d’année scolaire, je me concentrais surtout sur deux critères : la proximité et la réputation du quartier. D’abord, je dois être proche de mon université, cela m’économise le temps des transports en commun et ses inconvénients. Ensuite, le quartier doit être bien fréquenté. J’ai opté pour une colocataire, la sécurité étant un élément important. ».
Le cas diffère lorsqu’il s’agit d’une colocation 100% masculine. Pour Rami, un jeune professionnel en colocation avec un étudiant : « Il est important que ma part du loyer ne dépasse pas les 200 DT par mois. Ma situation financière ne me permet pas plus. Entre les dépenses quotidiennes et les factures, le budget peut se réduire comme une peau de chagrin ! ».
En ce qui concerne le choix du colocataire, les avis divergent. « Je ne suis pas très exigeante mais il me faut quelqu’un de respectueux, du même sexe. Employée ou étudiante peu importe. Quelqu’un digne de confiance et pouvant justifier de revenus mensuels. », souligne Manel.
La colocation présente certes des avantages considérables, toutefois les rapports peuvent vite devenir conflictuels. Comme c’est le cas de Mohamed, un étudiant vivant avec deux autres camarades du même âge : « Parfois le ton monte rapidement, surtout lorsqu’il s’agit des tâches ménagères ou bien des courses à faire. Au début, nous avons établi un tableau pour la répartition des tâches, mais au bout de quelques semaines et surtout en période d’examen, plus personne ne respecte ce tableau. On se retrouve au bout de deux jours, avec trois à quatre sacs poubelles qui traînent et un évier plein à ras bord de vaisselle non faite. C’est crasseux, sale et non hygiénique ! ».
La colocation a plusieurs atouts, principalement économiques, surtout au vu des prix de la location de certaines zones prisées par les jeunes. Toutefois, il faut user de certains stratagèmes pour réussir cette vie à plusieurs. Opter pour des colocataires qui inspirent une confiance profonde ainsi qu’une entente, car cette dernière est le facteur primordial de réussite d’une colocation. Cette entente se mettra au bénéfice de la vie commune. Il faut pouvoir se mettre d’accord sur les différentes tâches qui ont trait à la maison et trouver des réponses aux questions suivantes : qui règle la facture d’eau ? d’électricité ? Qui s’occupe du ménage ? La réponse à ces questions déterminera la bonne entente de la cohabitation.

En savoir plus sur http://afriqueinside.com/le-buzz-de-limmobilier-la-colocation-en-tunisie-choix-ou-contrainte20112015/#uA39M3p0hjt3GC4U.99

Pour en savoir plus sur Colocation 40 ans+

mercredi 11 novembre 2015

Villa Catherine. Des chambres d'hôtes à la colocation d'entreprises

Fini les chambres d'hôtes. Désormais, la Villa Catherine accueille huit professionnels qui ont choisi de travailler différemment dans un lieu qui a une âme. Catherine Boursicot a arrêté les chambres d'hôtes en octobre mais elle souhaitait que la Villa Catherine (*) continue à vivre. Elle est aujourd'hui rassurée. La demeure style XIXe, avec boiseries et rosaces au plafond, abrite désormais... des entreprises. Ces huit TPE (très petites entreprises), en quête de locaux moins impersonnels, ont choisi de vivre une expérience inédite de colocation professionnelle. Assez proche du coworking, mais avec quelques spécificités qui font de la Villa Catherine un laboratoire entrepreneurial. Julien Renier, 32 ans, et Thomas Hair, 36 ans, dirigent la société Lead Off, une agence digitale créative spécialisée dans la création de sites Internet et d'applications mobiles. Ils ont trouvé la Villa Catherine grâce au site du Bon coin. Lead Off emploie un salarié et occupera dès avril 2016 tout le deuxième étage, soit 74 m². Manuel-Stephan Masquelin, 45 ans, est hypnothérapeute, spécialisé dans la gestion du stress et différents troubles. Il a élu domicile dans un studio de 16 m² au rez-de-chaussée avec vue sur le jardin. Élise Le Duc, 31 ans, est architecte et dirige l'atelier Elda. Elle partage son local de 30 m², l'ancienne crêperie de la villa, avec Sylvie Valet, graphiste (Sudio Toomak). « Moi aussi j'ai trouvé la villa grâce au Bon coin », dit-elle. « La bulle que je voulais proposer à ma clientèle » Stéphanie Pirra, 45 ans, est sophrologue et consultante en gestion du stress. Elle occupe 17 m² au premier étage. Elle a pu entrer en contact avec la propriétaire Catherine Boursicot via les réseaux Entreprendre au féminin et Femmes de Bretagne. « Je me suis dit : la Villa Catherine, c'est la bulle que je veux proposer à ma clientèle. Je ferai aussi des séances dans le jardin ». Complètent la liste des « colocs » : Olivier Thuau, psychologue (thérapie familiale), Claire Mussault, psychothérapeute, Anne Samson, psychologue spécialisée dans l'orientation scolaire et professionnelle et la gestion du stress au travail et enfin Emmanuelle Bebin, conseillère en gestion d'entreprise. « La cuisine, le lieu où l'on va se croiser » Tous ces professionnels ont un point commun : l'envie de travailler différemment. Tous cherchaient un lieu qui ait une âme. « Les zones n'ont pas d'âme, dit Élise Le Duc. Ici, il y a une histoire, et, en plus, le hasard a fait que nos professions sont complémentaires » ! La question de la mutualisation des espaces communs (cuisine équipée, salle d'attente et jardin) ne semble guère poser de problème : tout est question d'organisation, de respect et de bienveillance. « C'est sûr, la cuisine sera le lieu où l'on va le plus se croiser, commente Manuel-Stephan Masquelin. C'est de la colocation avec l'idée de partage et de vivre ensemble. On a de la chance, nos métiers sont tournés vers la relation. Ce concept permet de rompre l'isolement du chef d'entreprise ». Stéphanie Pirra, enthousiaste, confirme : « Il faudra faire des repas de coloc de temps en temps ». « On casse un peu les codes classiques », savoure Julien Renier. Élise Le Duc, elle, entrevoit un rythme de travail plus conciliable avec sa vie de famille. Au printemps, lorsqu'il lui faudra boucler un dossier un samedi après-midi, elle emmènera sa fille au bureau : « Dans le jardin, elle sera bien » ! (*) Villa Catherine, 89 avenue du Président-Édouard-Herriot.

© Le Télégramme -

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mardi 10 novembre 2015

Allemagne: la colocation comme moyen d'intégration pour les réfugiés

C'est une idée venue de la société civile : permettre à des réfugiés en Allemagne d'être logés chez l'habitant au lieu de rester dans un foyer où leur intégration est par nature plus difficile. La plateforme « Bienvenue aux réfugiés », lancée il y a quelques mois à Berlin, met en relation des personnes disposant d'une place dans leur appartement et un réfugié. Pascal Thibaut s'est rendu dans une de ces colocations.

Sources : RFI

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dimanche 8 novembre 2015

« Je vais redevenir une fille, pas une soignante »

Isabelle, 46 ans, fille des premiers colocataires
« Cette colocation, c'est la solution idéale pour mes parents, et pour moi. » Isabelle, 46 ans, habitante d'un village du Beauvaisis, prépare l'arrivée prochaine de ses parents au sein de la colocation de la rue de Calais, à Beauvais.
Son père, Charles, 76 ans, a été diagnostiqué malade d'Alzheimer il y a deux ans et sa mère, Michelle, 69 ans, souffre d'un trouble sévère apparenté.
Isabelle a dû gérer les fugues de son papa, les chutes de sa maman, les pertes de repères de l'un et de l'autre. Plus d'une fois, la quadragénaire, qui élève seule son garçon de 12 ans, a craqué. « Je vivais dans un stress permanent, confie-t-elle. Il fallait que je trouve une solution de prise en charge, mais je tenais à ce que mes parents restent ensemble. Sinon, c'était la mort assurée pour mon père, perdu sans ma mère. » Isabelle a été totalement séduite par le concept de la colocation. « Ça reste une petite structure avec une ambiance familiale préservée, souligne-t-elle. Mes parents vont pouvoir continuer à vivre à leur rythme, sans subir celui imposé par le fonctionnement d'un établissement. Leur sécurité sera assurée grâce à la surveillance du personnel en place, et ils ne seront pas coupés du monde. » Mais Isabelle ne va pas, pour autant, délaisser ses parents. « Je continuerai à leur faire des courses, à partager des repas avec eux... Ce sera comme à la maison, et cela va me permettre de redevenir une fille, pas une soignante. »

samedi 7 novembre 2015

La loi Macron et les baux d’habitation

La loi Macron et les baux d’habitation

Après avoir fait parler d’elle pendant tout le 1er semestre 2015, la loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques, dite loi Macron, a été finalement adoptée et promulguée pendant l’été.

La loi n°2015-990 du 6 août 2015 est un monstre juridique.

Contenant plus de 300 articles, elle touche à de nombreux domaines du droit, qu’il s’agisse du droit social, du droit immobilier, du droit des entreprises du droit de l’urbanisme ou encore des règles applicables aux professions règlementées.

Alors que professionnels de l’immobilier et du droit se débattent encore plus d’un an après pour mettre en ½uvre la réforme du droit des baux d’habitation résultant de la loi ALUR, la loi Macron vient en modifier certaines dispositions et, fort heureusement, en clarifier d’autres.

Parmi les nouvelles mesures applicables aux baux d’habitation, il convient de relever particulièrement celles qui suivent.

La colocatioL’article 8-1 de la loi n°89-462 du 6 juillet 1989 issu de la loi ALUR définit la colocation comme la location d’un même logement constituant leur résidence principale par plusieurs locataires. Cette location peut être formalisée par la conclusion d’un contrat unique ou de plusieurs contrats entre les locataires et le bailleur.

L’application du régime de la colocation à des couples mariés pouvait donc se poser.

Le texte nouveau précise que cette définition vaut « à l’exception de la location consentie exclusivement à des époux ou à des partenaires liés par un pacte civil de solidarité au moment de la conclusion initiale du contrat ».

La colocation sera donc un régime qui continuera à s’appliquer aux couples vivant enlibre, mais également aux couples qui à la date de signature du contrat n’étaient ni mariés ni pacsés.

Par ailleurs, en cas de cautionnement, il est indiqué que c’est « l’extinction de la solidarité » (et non plus le congé) qui met fin à l’engagement de la caution.

Cette précision résulte du fait que le congé n’éteint la solidarité que si un nouveau colocataire figure au bail.

A défaut, la solidarité tant de l’ancien colocataire que de la personne qui s’est portée caution pour lui s’éteint à l'expiration d'un délai de six mois après la date d'effet du congé.

Sources : JuriTravail

vendredi 6 novembre 2015

Des malades d'Alzheimer hébergés en colocation

Des malades d'Alzheimer hébergés en colocation

Tout un symbole. Alors que se déroule aujourd'hui la Journée mondiale d'Alzheimer, l'association des Petits Frères des pauvres s'apprête à acquérir officiellement une belle maison bourgeoise de cinq chambres, avec 2 500 m 2 de jardin, rue de Calais, à Beauvais.

L'objectif : créer une « colocation à responsabilité partagée » pour des personnes souffrant de la maladie d'Alzheimer ou de troubles apparentés. Un concept de prise en charge complètement novateur en Picardie, qui s'inspire de pratiques déjà éprouvées au Québec, en Allemagne et d'une expérience menée dans le Morbihan. Les premiers colocataires devraient prendre possession des lieux en novembre.

A terme, ils seront sept à occuper cette maison et à être associés à son fonctionnement, selon leurs possibilités : préparation des repas, jardinage etc. Ils bénéficieront d'un service de professionnels de l'aide à domicile 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Le coût mensuel maximum restant à charge serait d'environ 1 700 € (allocation personnalisée d'autonomie déduite).

La colocation à responsabilité partagée se pose en alternative au placement dans une structure spécialisée, pas forcément adaptée aux malades les plus jeunes et à l'accueil de couples. Elle s'adresse à des personnes pour lesquelles le maintien à domicile n'est plus possible ou n'est plus souhaité, notamment en raison de l'épuisement des aidants familiaux. « Notre but est de créer un vrai lieu de vie à taille humaine », souligne Marie-Thérèse You, qui porte le projet depuis plusieurs années et le présentera au grand public demain*.

Cette bénévole active de France Alzheimer Oise sait de quoi elle parle. Elle a très mal vécu de devoir confier son mari malade, aujourd'hui décédé, à un établissement spécialisé. « On se sent complètement dépossédé et le personnel, qui fait ce qu'il peut, est en nombre insuffisant pour pouvoir bien s'occuper des malades. »

L'implication des membres de la famille et l'engagement de bénévoles dans la vie de la maison font partie intégrante du projet ouvert sur la ville, avec l'organisation prévue de visites et de sorties. « Les fêtes seront célébrées ensemble, il y aura des goûters d'anniversaire... C'est la vie de famille qui continuera ! », s'enthousiasme Marie-Françoise Verschueren, présidente d'Oise Alzheimer France.

jeudi 5 novembre 2015

5 tendances qui bouleversent notre façon d’habiter

L’économie du partage, le mélange vie privée et professionnelle et l’allongement de la vie ont profondément modifié le rapport des Français au logement selon une enquête Ipsos. Ses conclusions en 5 points.
Après avoir fait plancher l’institut de sondages Ipsos et le sociologue Jean-Claude Kaufmann, le Lab’ du réseau immobilier Orpi est parvenu à détacher quelques grandes tendances qui marqueront la façon d’habiter aujourd’hui et demain. Voici cinq points forts, concernant aussi bien les jeunes générations que les seniors.

1. Le bel avenir de la colocation

Loin d’une vague solution de dépannage, la colocation séduit un public toujours plus large. Pas moins de 28 % des sondés peuvent envisager d’y recourir (8 % l’ont déjà fait) et même 39 % des moins de 35 ans à en croire l’étude Ipsos menée auprès de 1000 personnes. «La colocation cumule actuellement les avantages, souligne le sociologue Jean-Claude Kaufmann. C’est une solution économique, mais c’est aussi un moyen pour les jeunes de ne pas s’installer trop vite. On s’investit moins dans une colocation et on y conserve cette impression de se démultiplier et de vivre plus intensément.» A défaut d’une colocation, les seniors envisagent de plus en plus la possibilité de louer une chambre dans leur domicile à un étudiant. Ils sont 40% à être intéressés par la formule, pour peu que le locataire respecte leurs règles de vie.

2. Vive le troc, l’échange de logements ou la location de courte durée

«L’explosion de l’économie collaborative a eu un impact très fort sur la relation au logement», explique Bernard Cadeau, président du réseau immobilier Orpi. Même chose pour le nomadisme et la bougeotte grandissante des Français. Ils sont ainsi 56 % à envisager de s’expatrier plusieurs années avant de revenir en France et 52 % à pouvoir songer à un échange de logement pendant les vacances. Et dans les tendances appelées à se développer encore: 46 % des Français pourraient louer une chambre de leur logement pour en tirer un complément de revenus (37 % chez les plus de 65 ans contre 51 % chez les moins de 35 ans). Et ils sont déjà 32 % à se sentir capable de mettre en location leur logement sur Internet lorsqu’ils n’y sont pas (21 % chez les 65 ans et plus contre 43 % chez les moins de 35 ans).

3. La résidence secondaire a du plomb dans l’aile

«Autant l’accès à la propriété reste central et demeure un enracinement qui rassure les jeunes générations, autant la résidence secondaire ne remporte plus les suffrages des nouvelles générations», souligne Bernard Cadeau. A l’heure des voyages bon marché et des locations faciles en ligne, la maison de campagne apparaît à la fois comme un gouffre financier et comme une limitation du champ des possibles. «Si les acheteurs se détournent un peu de ce genre de biens, j’ai une part grandissante de ma clientèle qui choisit de faire des travaux dans sa maison de campagne au moment de la retraite pour en faire sa résidence principale», précise Franck Sasso, agent immobilier à Champigny-sur-Marne.

4. Un bureau à la maison, c’est essentiel

Alors que la frontière vie privée/vie professionnelle devient toujours plus floue, la présence d’un espace bureau dans le logement s’impose comme une nécessité. C’est déjà une réalité pour 15 % des Français et ils sont 55 % à envisager de s’en installer un (et même 62 % chez les moins de 35 ans). Une tendance et une demande qu’observe tous les jours Franck Sasso dans son travail d’agent immobilier. «Dans bien des cas, le dressing qui intéresse moins aujourd’hui est transformé en bureau, souligne-t-il. Parfois aussi, les acheteurs s’assurent qu’il y a une prise téléphonique dans la cave pour y installer facilement leur coin bureau/Internet.»

5. Le salon, pièce préférée devant la cuisine

La pièce que les Français rêvent d’agrandir dans leur logement, c’est majoritairement le salon/salle manger (pour 42 % des sondés) devant la cuisine (25 %). La salle de bain ne récolte que 17 % des suffrages contre 16 % pour la chambre. «A l’ère de la maison connectée, on souhaite un chez soi ouvert, avec la possibilité d’avoir des pièces multi-activités. Et le salon/salle s’y prête le mieux», souligne Jean-Claude Kaufmann. Quant à la cuisine, son retour en grâce n’est qu’un retour au sources. Après la vogue des petites cuisines des années 80, la pièce regagne ses lettres de noblesse. «Et l’on perçoit aussi l’impact des émissions de déco et de cuisine, estime l’agent immobilier Franck Sasso. On nous réclame désormais régulièrement un îlot central pour préparer son repas à la manière de Top Chef.»
Sources : Le Figaro

mercredi 4 novembre 2015

Découverte : comment conjuguer l'écologie au quotidien ?

Ce lundi 2 novembre, France 3 est partie à la rencontre de dix colocataires qui vivent en banlieue parisienne et essaient de vivre le plus écologiquement possible. Explications.
En colocation verte, on cultive son potager. Dix personnes vivent dans cette belle maison bourgeoise de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne). "On fonctionne avec un système de référents", explique Gaïnhé Jouet, référente potager. Julie, elle, s'occupe des produits ménagers. Là aussi un mot d'ordre : écologie. "Comme on est beaucoup, on a un plus gros budget donc on peut se permettre de faire ces achats-là", explique cette référente intendance.
Un coût non négligeable
L'écologie a un coût et ici, on ne l'oublie pas. Les consommations d'énergie sont régulièrement scrutées, tous les contrats sont longuement discutés pour qu'ils collent aux idées du groupe. Ce soir, c'est la réunion mensuelle des colocataires. Parmi les projets, Cédric présente ses conserves de légumes pour rentabiliser le potager. Un peu de rires, quelques idéaux, un solide sens des réalités... pas de doute, ceux-là ont trouvé comment conjuguer l'écologie au quotidien.