mercredi 11 novembre 2015

Villa Catherine. Des chambres d'hôtes à la colocation d'entreprises

Fini les chambres d'hôtes. Désormais, la Villa Catherine accueille huit professionnels qui ont choisi de travailler différemment dans un lieu qui a une âme. Catherine Boursicot a arrêté les chambres d'hôtes en octobre mais elle souhaitait que la Villa Catherine (*) continue à vivre. Elle est aujourd'hui rassurée. La demeure style XIXe, avec boiseries et rosaces au plafond, abrite désormais... des entreprises. Ces huit TPE (très petites entreprises), en quête de locaux moins impersonnels, ont choisi de vivre une expérience inédite de colocation professionnelle. Assez proche du coworking, mais avec quelques spécificités qui font de la Villa Catherine un laboratoire entrepreneurial. Julien Renier, 32 ans, et Thomas Hair, 36 ans, dirigent la société Lead Off, une agence digitale créative spécialisée dans la création de sites Internet et d'applications mobiles. Ils ont trouvé la Villa Catherine grâce au site du Bon coin. Lead Off emploie un salarié et occupera dès avril 2016 tout le deuxième étage, soit 74 m². Manuel-Stephan Masquelin, 45 ans, est hypnothérapeute, spécialisé dans la gestion du stress et différents troubles. Il a élu domicile dans un studio de 16 m² au rez-de-chaussée avec vue sur le jardin. Élise Le Duc, 31 ans, est architecte et dirige l'atelier Elda. Elle partage son local de 30 m², l'ancienne crêperie de la villa, avec Sylvie Valet, graphiste (Sudio Toomak). « Moi aussi j'ai trouvé la villa grâce au Bon coin », dit-elle. « La bulle que je voulais proposer à ma clientèle » Stéphanie Pirra, 45 ans, est sophrologue et consultante en gestion du stress. Elle occupe 17 m² au premier étage. Elle a pu entrer en contact avec la propriétaire Catherine Boursicot via les réseaux Entreprendre au féminin et Femmes de Bretagne. « Je me suis dit : la Villa Catherine, c'est la bulle que je veux proposer à ma clientèle. Je ferai aussi des séances dans le jardin ». Complètent la liste des « colocs » : Olivier Thuau, psychologue (thérapie familiale), Claire Mussault, psychothérapeute, Anne Samson, psychologue spécialisée dans l'orientation scolaire et professionnelle et la gestion du stress au travail et enfin Emmanuelle Bebin, conseillère en gestion d'entreprise. « La cuisine, le lieu où l'on va se croiser » Tous ces professionnels ont un point commun : l'envie de travailler différemment. Tous cherchaient un lieu qui ait une âme. « Les zones n'ont pas d'âme, dit Élise Le Duc. Ici, il y a une histoire, et, en plus, le hasard a fait que nos professions sont complémentaires » ! La question de la mutualisation des espaces communs (cuisine équipée, salle d'attente et jardin) ne semble guère poser de problème : tout est question d'organisation, de respect et de bienveillance. « C'est sûr, la cuisine sera le lieu où l'on va le plus se croiser, commente Manuel-Stephan Masquelin. C'est de la colocation avec l'idée de partage et de vivre ensemble. On a de la chance, nos métiers sont tournés vers la relation. Ce concept permet de rompre l'isolement du chef d'entreprise ». Stéphanie Pirra, enthousiaste, confirme : « Il faudra faire des repas de coloc de temps en temps ». « On casse un peu les codes classiques », savoure Julien Renier. Élise Le Duc, elle, entrevoit un rythme de travail plus conciliable avec sa vie de famille. Au printemps, lorsqu'il lui faudra boucler un dossier un samedi après-midi, elle emmènera sa fille au bureau : « Dans le jardin, elle sera bien » ! (*) Villa Catherine, 89 avenue du Président-Édouard-Herriot.

© Le Télégramme -

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