samedi 31 octobre 2015

Trois applications pour gérer l'argent entre amis

Entre amis, rien ne vaut une bonne gestion des comptes. Pour le loyer de votre colocation ou une note de restaurant à partager, Les Bons Comptes de BNP, LePotCommun et Payname vous aident.
Entre les applications des banques et les applications de cagnottes en ligne dédiées au partage de frais, le choix est vaste pour gérer vos dépenses avec vos amis. Voici une sélection de trois applications pour vous aider à faire votre choix.
La BNP fait partie des rares institutions bancaires à surfer sur la tendance des cagnottes . Entre amis, parents ou colocataires, l'application vous aide à comptabiliser les dépenses engagées lors d'un événement et à calculer les remboursements pour tous les participants. Les fonctionnalités des Bons Comptes de BNP sont bien pensées: notifications par email aux participants, tableaux de suivi des dépenses et remboursements, virements simplifiés avec vos comptes BNP. L'application est disponible gratuitement sur l'App Store pour iPhone, iPad et iPod Touch.
LePotCommun
L'application gratuite LePotCommun est une cagnotte en ligne particulièrement adaptée pour gérer les dépenses d'un anniversaire, d'un cadeau groupé ou pourquoi pas d'une liste de mariage. Vous créez votre événement et vous invitez des participants à contribuer. Utilisée dans le monde associatif, LePotCommun est néanmoins disponible pour tous.
Payname
En franchissant la barre des 20 000 utilisateurs en France, Payname a réussi à percer avec sa cagnotte en ligne entièrement gratuite. Simplement, sur mobile ou sur ordinateur, vous pouvez échanger de l'argent avec vos colocataires, vos amis ou vos collègues. Aucun frais ni commission ne sont prélevés.
Astucieusement, l'équipe toulousaine de Payname propose régulièrement de nouveaux services complémentaires. Avec leur application, vous pouvez ainsi payer des services de garde d'enfants, et bénéficierez prochainement d'une carte bancaire. A terme, l'ambition de Payname est de devenir la banque en ligne collaborative de référence. L'application est disponible sur iOS et Android.
Sources : L'Express

vendredi 30 octobre 2015

Une annonce, 30 appels en quinze minutes : la galère des coloc’ d’expat’ à Cork

La pénurie de logements s’est aggravée en Irlande ces cinq dernières années, sous la pression de l’afflux de jeunes Européens venus travailler pour les Amazon, Apple, Facebook et autres PayPal.
(De Cork) Dans les deux plus grosses villes d’Irlande, à Dublin et Cork, où se sont installées de nombreuses grosses entreprises américaines comme Facebook, PayPal, Amazon ou Apple, les prix des locations immobilières n’ont cessé de grimper ces cinq dernières années. En moyenne, les loyers ont encore augmenté de 7,1% au deuxième trimestre 2015 par rapport à l’année dernière. A Cork, la moyenne est de 6,8% pour cette période.
Les nouveaux salariés de ces multinationales, qui viennent de France, d’Allemagne ou d’Italie entre autres, arrivent par dizaines chaque mois. Si une partie de ces expatriés rentre au pays au bout de quelques mois, une autre choisit de rester.
Conséquence : la demande en logements est toujours plus forte et le nombre d’offres toujours plus faible. Les Irlandais eux-mêmes ne sont pas épargnés par cette crise et doivent aussi s’armer de patience et de persévérance pour trouver un logement.
A Cork, où Apple et Amazon comptent parmi les plus gros employeurs de la ville, les loyers tournent aujourd’hui autour de 450 euros par mois, sans les charges, pour une chambre double dans une colocation. A Dublin, il faut compter un budget minimum de 500 euros pour vivre en colocation, en ville.
500 euros cash dans la poche
Chercher une coloc dans ces villes relève souvent du parcours du combattant pour les nouveaux arrivants. Plutôt que d’essuyer les refus à répétition, ou ne jamais avoir aucune réponse aux nombreux e-mails qu’ils envoient pour visiter, certains expatriés préfèrent chercher une maison à plusieurs. Mais les recherches sont tout aussi compliquées.
Laurie, 26 ans, tout juste installée à Cork pour le travail avec trois autres Françaises, raconte :
« Ça a été la galère. Il y a tellement de monde qui cherchent que les apparts partent en quelques minutes seulement. On cherchait sur Internet, on appelait une demi-heure après la publication de l’annonce et c’était souvent déjà loué.
Finalement, au bout de quinze jours, on a eu une visite, on y est allées à deux, mais avec 500 euros cash dans la poche pour payer la caution directement au propriétaire et éviter que la maison nous passe sous le nez. C’est comme ça qu’on l’a eue. Avoir du liquide nous a permis de griller la priorité aux autres visiteurs. Au total, on a dépensé 1 900 euros pour pouvoir emménager. »
Quasiment tous les nouveaux expatriés venus travailler dans les entreprises de Cork passent par la même galère que Laurie. Les nombreuses annonces de recherche de logements postées sur les groupes d’entraide sur Facebook sont là pour le prouver.

jeudi 29 octobre 2015

La colocation solidaire attire de plus en plus les étudiants

La colocation solidaire attire de plus en plus les étudiants

Les demandes de colocations solidaires sont en plein essor. Proposé par une association, ce concept original séduit de plus en plus les étudiants... et les bailleurs sociaux. Le principe : payer son logement moins cher contre du bénévolat.
(LaVieImmo.com) - C'est la rentrée universitaire pour 2,5 millions d'étudiants. Et, qui dit rentrée, dit logement à trouver. Certains ont trouvé un bon plan original : la colocation solidaire dans des HLM. Principe: payer son logement moins cher contre du bénévolat. Un concept proposé par l’association Afev (Association de la fondation étudiante pour la ville) dans une quinzaine de villes en France et qui séduit de plus en plus de jeunes.
"Il n'y a pas de profil type"

Concrètement, Antoine paye son loyer 200 euros, soit deux fois moins cher qu'un logement étudiant classique à Rennes. En échange, le jeune homme s'engage à donner de son temps pour ses voisins. "Cela peut être un jardin partagé, un café ou un repas organisé tous les mois, une kermesse, un projet avec des jeunes…", explique-t-il sur RMC, dans Bourdin Direct. Source : BFM Télé

mardi 27 octobre 2015

La colocation entre juniors et seniors



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La colocation entre juniors et seniors

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Photo DR
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Économiser pour l'un, rompre l'isolement pour l'autre. La colocation intergénérationnelle est un échange de services entre jeunes et personnes âgées. En Ille-et-Vilaine, les associations La Maison en Ville et Bretagne Arc-en-ciel mettent en lien jeunes et seniors. D'après elles, ce mode de cohabitation atypique correspond à un réel besoin. Il répond, en effet, à un vrai problème de société : c'est à la fois une solution à la crise du logement étudiant et un accompagnement pour les personnes âgées. Il est vrai, que la première motivation des jeunes à s'engager dans ces colocations est financière. Et pour cause, ils ne payent que les charges : 60 € par mois. À ce prix-là, l'aide est la bienvenue. Elle est même stipulée dans la convention signée au préalable de l'emménagement. Partage, discussion et services en tous genres rapprochent les colocataires. Une ambiance chaleureuse au quotidien est agréable pour tout le monde. Cela permet aussi au retraité de rompre avec la solitude, d'être plus rassuré. Parfois même, de rester vivre à son domicile. En témoigne le film « L'Étudiante et Monsieur Henri », sorti en début de mois, où Claude Brasseur (notre photo) incarne un vieil homme contraint d'accueillir une colocataire.

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dimanche 25 octobre 2015

Boom de la colocation solidaire: un logement pas cher contre du bénévolat

Face à la galère du logement étudiant, l'Association de la fondation étudiante pour la ville (Afev) propose la colocation solidaire. Le principe est simple: payer son logement moins cher contre du bénévolat. Un dispositif qui séduit de plus en plus de jeunes…

Colocation 40 ans+ : Elles partagent un logement et la foi

Elles partagent un logement et la foi

Trois jeunes femmes habitent ensemble à la colocation Saint-Joseph dans le parc de Kérustum à Quimper. Ce projet lancé en septembre a une dimension spirituelle.

Par Matthieu Gain
La maison est meublée et tout équipée. Avec quatre chambres, des pièces de vie spacieuses et un petit jardin. Le tout dans un environnement calme et proche de l’IUT. Cette maison était auparavant occupée par les sœurs de la communauté des Filles de Jésus. Depuis septembre, elle abrite la colocation Saint-Joseph, mise en place par l’aumônerie des étudiants.
Je ne voulais pas me retrouver toute seule dans un studio ou dans un foyer.
Actuellement, trois jeunes femmes y habitent dont Jeanne Génissel. Originaire de Vannes, elle est étudiante en arts appliqués au Paraclet. « Pour ma première année d’études, je ne voulais pas me retrouver toute seule dans un studio ou dans un foyer. » À 17 ans, elle n’a pas tardé à trouver ses marques dans la colocation.
« Vivre avec des personnes qui partagent les mêmes valeurs permet de se retrouver. Ce qui ne m’empêche pas de sortir avec mes amis du lycée », confie Jeanne Génissel dont le projet est de poursuivre l’an prochain un BTS design et mode à Paris. « Pour cela, je dois travailler et avoir de bons résultats. Ici, le cadre est propice. »

Engagement

Un mardi sur deux, elle participe cependant à la soirée de l’aumônerie des étudiants. Cet engagement est inscrit dans la charte de la colocation. Il s’agit en quelque sorte d’une contrepartie à la location de ce logement au loyer de 220 euros, tout compris. C’est avant tout un projet pastoral.
 
Donner à la colocation, une dimension fraternelle et spirituelle.
 
« L’idée est de proposer à des étudiantes ou à des jeunes femmes qui démarrent dans la vie professionnelle, une expérience de vie en communauté et de donner à la colocation, une dimension fraternelle et spirituelle », explique le Père Corentin Sanson, en charge du pôle jeunesse du diocèse à Quimper. 
Les colocataires sont ainsi invitées à s’engager au service de l’Église dans le domaine pastoral ou caritatif. « Notre démarche est d’accompagner les jeunes dans leur épanouissement et la construction de leur personnalité », reprend le Père Corentin Sanson. À Brest, quatre colocations catholiques accueillent 21 étudiants.

Source : Côté Quimper

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samedi 24 octobre 2015

Coup de pouce à la colocation entre les générations

Mariage de raison avec la signature d'une convention entre le LEG (Logement Entraide Générations) et le RSI (Régime Social des Indépendants). D'un côté le LEG, une association qui mène différentes actions à l'adresse des seniors et des jeunes, pour un mieux vieillir ensemble. Une idée qui fait son chemin, qui consiste à loger des jeunes de 18 à 30 ans chez un senior disposant d'une chambre libre. Un principe gagnant-gagnant, puisque ces jeunes, disposant généralement d'un faible pouvoir d'achat peuvent se loger à moindre coût chez des seniors. Au final, c'est un coup de pouce au maintien à domicile des aînés et à l'accès au logement des jeunes.
Ce partenariat avec le RSI Midi-Pyrénées qui assure la protection sociale obligatoire des artisans et commerçants actifs, retraités et de leurs ayants droit, permettra notamment au RSI de prendre en charge la rémunération de l'association LEG, lorsque le senior aura la qualité de retraité majoritaire au RSI.

Lutter contre l'isolement

«Pour nous, l'idée c'est clairement de lutter contre l'isolement des seniors, avec l'objectif de vivre chez soi le plus longtemps possible et en bonne santé» expliquait Élisabeth Boularand, directrice coordonnatrice du LEG. Dans cette optique d'ailleurs, l'association propose différents ateliers (mémoire, équilibre ou nutrition) qui répondent tous à une même préoccupation : comment bien vieillir ?
À noter que le LEG est bien implanté sur le Tarn qui était un département témoin.
«C'est le département que nous avions choisi pour montrer que l'action correspondait à un réel besoin» précisait-on du côté du LEG. Et cela fonctionne assez bien, puisque depuis mars 2014, l'association totalise vingt binômes jeune-senior, dont sept de courte durée - de 2 à 6 mois - et treize qui se sont engagés sur un an.
Source : La Dépêche du Midi

jeudi 22 octobre 2015

La colocation : un mode de logement très prisé même par les gens de droite

Cet article est inspiré d’expériences de colocation vécues, volontairement caricatural à portée humoristique. Aux lectrices et lecteurs en désaccord, ne pas s’horrifier d’un follicule trop clivant, c’est un billet satirique, volontairement exagéré. Car certaines anecdotes de vie à plusieurs sont tellement risibles, stupides voire dangereuses qu’elles méritaient d’être relatées.

Avec la crise économique qui érode le pouvoir d’achat des Français et la spéculation immobilière, les conditions de logement s’étaient déjà fortement dégradées ces dernières années. Trouver un logement dans une grande ville relève d’une mission impossible, surtout pour les jeunes actifs et les étudiants. Il faut souvent montrer patte blanche et monter un dossier de ministre pour occuper une chambre de bonne dans les combles ou un taudis dans une barre d’immeuble délabrée. Afin de jouir de garanties suffisantes, les propriétaires du parc immobilier n’hésitent plus maintenant à reprendre en chœur l’adage bien connu d’Ernesto Che Guevara : « soyons réalistes, exigeons l’impossible ». Un CDI pour chaque parent garant (reliquat d’une époque Trente Glorieuses révolue). Le gouvernement réfléchirait même, dans la loi Dufflot relative à la garantie des loyers, à demander aux grands-parents encore vivants une lettre sur l’honneur autorisant un propriétaire à prélever sur leur épargne un montant afférent aux loyers impayés de leur petit-fils. Une lettre qui deviendrait obligatoire pour prétendre à une location en agence. Il faut aussi un avis d’imposition couvrant cinq fois le montant du loyer et trois mois de caution. Dans ce climat où l’offre de biens est inférieure à la demande, il est désormais aussi vivement conseillé aux candidats de brandir un contrat de travail car les loyers grimpent en flèche. Et les filles sont préférées aux garçons. Pour les moins chanceux, le crédit étudiant et le recours à l’endettement non solvable ont le vent en poupe. Et selon les quartiers, les prix peuvent varier de 20 à 30%. Sous le joug de l’impitoyable dictature de l’offre et de la demande, la colocation se développe ainsi de plus en plus, même chez les gens de droite.
1. La colocation, du partage pour tous au chacun pour soi.
Marion, une étudiante de 24 ans en faculté de Pharmacie raconte : « Quand je suis arrivée à Paris, il a fallu que j’utilise mon réseau personnel pour pouvoir habiter près du 16èmearrondissement. Le salaire de mes parents, chirurgien et radiologue, m’a permis de trouver une colocation avec trois autres copines de la fac mais le temps de monter le dossier, trois appartements nous ont filés entre les doigts. On s’est rabattues sur un appartement de 100 m² avec vue sur la Tour Eiffel mais il reste modeste et trop petit pour y entreposer notre mobilier. J’ai dû laisser mes meubles en ébène chez mes parents à Fontainebleau et acheter du meuble Ikea sur Leboncoin. »
Née des squats artistiques des années hippies, vivre à plusieurs attirait jusque-là des gens avides de partage et de communauté, une jeunesse « roots » et dépravée je-m’en-foutiste. Chômeurs, étudiants, jeunes actifs, la colocation servait majoritairement à partager son temps, se découvrir mutuellement tout en faisant du réseau social. On remplissait les logements de meubles récupérés dans la rue ou bien l’on se donnait entre amis de la camelote rafistolée, du mobilier fait de bric et de broc. Et le logement partagé était un véritable espace de solidarité, d’entre-aide. Désormais, on achète du neuf en kit chez Conforama ou Ikea, tous les appartements s’aseptisent, ont le même design, les mêmes couleurs, les logements s’embourgeoisent. Il n’y a même plus de poussière sur les meubles. Face au manque d’hygiène des locataires bruyants et peu soigneux, les propriétaires se sont mis à exiger de plus en plus de conditions, notamment le refus de louer aux fumeurs, aux chômeurs et la préférence pour les filles. Quid du changement social ? Selon l’agence de notation des locations S&P (Syndics et Propriétaires), ils sont 65% des jeunes vivant en colocation à déclarer que partager son toit permet surtout de faire des économies en profitant d’un espace plus grand. Opérant un calcul coûts-avantages, même les jeunes utilitaristes de droite ont de plus en plus recours à la colocation.
Mais vivre en « coloc » nécessite d’avoir « l’esprit coloc » : respecter ses voisins de chambre, ne pas faire de bruit après 22h, faire des activités en commun, ne pas violer l’intimité et la propriété d’autrui. Face à ce mode de vie où se côtoie un large éventail de profils sociaux, gare aux frictions.
Pour Marion, même un quartier favorisé de Paris ne met pas à l’abri de certains inconforts : « Même dans le 16ème, on entend du bruit après 20h dans la rue quand les bus passent et de surcroît, l’immeuble est sale et bruyant, on entend les jeunes faire la fête le jeudi et le weekend ! Je milite à l’association « Silence dans ma rue ». Avec le collectif nous avons heureusement obtenu du maire d’arrondissement que les gens chuchotent après 22h, c’est un début. Nous aimerions que le service de bus s’arrête à 20h. » « A chaque fois que nous devons recruter un nouveau colocataire pour faire face à un départ, nous sommes obligés de mettre en place des conditions drastiques : fille exigée, active, calme et propre, sportive ne jouant pas d’instrument de musique, travaillant et ne fumant pas ».
2. La colocation, véritable calvaire pour certains.
Chaque colocation possède aussi sa propre manière de fonctionner. Certaines sont communautaires et tout y est partagé entre chaque tête : courses, factures, lessives, sorties, jusqu’aux douches en commun lorsque des couples se forment au cours de l’année. D’autres ont choisi d’être plus individualistes, tout est calibré par tête de pipe : autant de paquets de pâtes et de rouleaux de papier toilette que d’habitants, une télé par chambre, chacun son placard et l’on passe parfois plusieurs jours sans croiser son colocataire qui vit dans sa chambre comme un hamster dans sa cage. Le sentier d’une entente cordiale peut être dur à trouver, on marche sur le fil du rasoir. Les querelles peuvent aller du conflit ouvert au coup-bas le plus sournois.
 Pour Guillaume, étudiant de 25 ans en Master à l’école supérieure de commerce de Toulouse, la colocation était une galère. Repiquant le col saillant de sa chemise, il nous confie : « Au début je m’entendais bien avec mon colocataire. Il faisait un doctorat à science-po, disait travailler beaucoup et faire peu la fête. Le temps a passé, puis il s’est mis à jouer de la guitare en rentrant du labo, à écouter tout le temps des chansons de drogués de gauche, Led Zeppelin, Pink Floyd, Renaud et Brassens, j’en passe et des meilleures. Je n’en pouvais plus de voir les bouteilles de bière vides joncher sur ma table basse et ils fumaient dans le salon avec ses amis. Une fois, je n’en pouvais plus de ses frasques nocturnes, j’ai versé du sel dans son paquet de café moulu. Il s’est vengé en m’ignorant et en faisant encore moins d’efforts qu’auparavant. Excédé, j’ai tenté de le faire expulser auprès de mon propriétaire. Ce dernier a refusé ! »
Pour Amandine, jeune kiné de 28 ans installée à Montpellier, la vie en colocation a été un véritable calvaire. Retirant ses ray-bans, elle nous fait part en logorrhées agressives de sa mauvaise expérience : « Pour moi, la colocation, ça sert à mettre beaucoup de côté pour me faire un bon apport et limiter le coût de mon crédit pour acheter une maison. C’est une solution par dépit en attendant mieux. Rien de plus. Parce que vivre avec d’autres gens, quel intérêt lorsqu’ils sont différents ? Mais comme je suis allergique aux moustiques et que je ne supporte ni le chaud ni le froid, j’ai demandé au propriétaire de me réduire le loyer puisque je ne profite jamais ni de la terrasse, ni du jardin. Il a refusé ! L’un des deux colocs était horrible. L’un était kiné comme moi donc aucun problème. L’autre était pion, il glandait tout son temps à la maison et vivait au crochet des allocations comme un assisté. A trente ans il se gavait d’allocs pendant que moi je travaillais ! Moi mes parents m’ont payé deux appartements avec piscine en plein centre de Nice et j’avais 1500€ d’argent de poche par mois. Ok on m’a beaucoup aidé mais cet argent, je ne l’ai pas volé ! Mes parents ont travaillé au moins pour l’avoir. Lui il mange grâce à la CAF, ses parents sont trop pauvres pour l’aider et en plus il ne travaille pas ! Et alors pour lui faire faire un mouvement…il faut se lever de bonne heure ! Il se déplace du lit à l’ordinateur et du frigo aux chiottes, un rien l’épuise. Pire qu’un chat ! Il est né fatigué ! Être chômeur c’est toujours un choix mais au final c’est pas à moi de nourrir ce parasite ! Moi je roule en cabriolet sport intérieur cuir toutes options, version Roland Garros ! C’est ce qu’il y a de mieux dans la gamme. Lui il prend le tram parce qu’il n’a même pas cinq cent balles pour se payer une poubelle.
Il voyait la colocation comme un espace de partage, il faisait même à manger pour tout le monde ! En plus il buvait mon lait dans le frigo ! J’ai dû mettre du laxatif, prescrit par mon copain médecin, dans mon propre lait pour être tranquille. Ça n’a pas manqué ! Il l’a bu et il a été malade pendant toute une journée, je l’ai bien fait chier ! Je venais d’arriver depuis quinze jours dans la coloc mais je me suis bien marré.
Et puis le vendredi soir il ramenait tout le temps une colonie de deux amis alcooliques gitans, pouilleux et pervers sexuels à la maison, ils faisaient du bruit avec leurs guitares jusqu’à dix heures, ça m’obligeait à m’enfermer dans ma chambre. Franchement quand on rentre le soir d’une journée de 5h et qu’on se lève à 10h le lendemain pour travailler, on n’a pas envie d’écouter un concert de mauvais jazz dans le salon ! En plus, ils picolaient toute la nuit et dormaient dans le salon ! Pour me venger le matin à 8h, j’allumais la télé pour mettre « La Reine des neiges » à fond.
J’ai tenté de liguer ma colocataire contre lui. Mais ils se parlaient beaucoup entre eux et ils se sont mis à me détester. Et puis les discussions…les multinationales sont criminelles, les banquiers ci, les actionnaires ça, il faut supprimer le salariat, instaurer un revenu de base, nationaliser les banques, pénaliser les paradis fiscaux, bâillonner les présentateurs du journal télé et patati et patata…mais va te trouver un travail ! Un soir, lorsqu’il a passé à fond la chanson de Brassens « Le temps ne fait rien à l’affaire », c’en était trop. Je n’ai pas compris les paroles mais la voix, je n’ai pas pu supporter j’ai quitté les lieux du jour au lendemain. »
Face au nombre croissant d’individus violant la propriété d’autrui, le gouvernement a récemment déposé le projet de loi CSSL, loi Cazevide (du nom du ministre de l’Intérieur initiateur de la loi) relative à la surveillance systématique des logements. Le texte propose aux propriétaires d’installer des caméras de vidéosurveillance dans leurs biens et comporte la très controversée mesure de mise sur écoute des smartphones des occupants, pour éviter les vols, le tapage nocturne et veiller à la bonne cohésion des locations. Une aubaine pour les agences locatives, qui risquent désormais d’utiliser la mesure sécuritaire pour augmenter leurs honoraires. Ce projet de loi, voté en catimini et sans débat public par les députés socialibéraux, prévoit une contravention forfaitaire majorée de 150€ en cas d’infraction. Celui-ci a suscité la colère des associations de gauche protectrices des libertés.
« Une bonne idée du ministère, parce qu’il y a tellement d’abus qu’au moins, ça en recadrera peut-être quelques-uns. Le contrôle et la surveillance, c’est jamais très agréable mais au final ça ne dérange que ceux qui ont quelque chose à se reprocher ou qui n’ont pas appris à respecter les autres ! », nous explique Jean-François, jeune cadre employé chez Bouygues.
Dans un contexte où les moins de trente ans souffrent de plein fouet de la crise, du chômage, d’un problème d’appariement entre les compétences des surdiplômés et les postes vacants tandis que d’autres plus chanceux sont très aisés, la traditionnelle bonne ambiance de la colocation bat désormais de l’aile.

Louer une chambre chez l'habitant: mode d'emploi

Alternative efficace à la (co)location, les étudiants ne pensent pas toujours à la location de chambre chez l'habitant. Ce type de logement original se répand de plus en plus en France.
Se loger en étant étudiant peut revenir cher, sachant que les frais de rentrée scolaire s'élèvent à plus de 1200 euros. Les jeunes à l'esprit solidaire peuvent opter pourl'échange de chambre, et ceux ayant l'esprit festif peuvent se loger en résidence universitaire - qui ne cessent de se développer.

1. Comment ça marche?

La location d'une chambre vacante chez l'habitant peut se révéler être une option économique et originale. Vous pouvez louer une chambre au sein de la résidence principale d'un propriétaire, ou dans la résidence d'un locataire ayant l'autorisation de sous-louer une pièce meublée du logement.
Sur le plan légal, le contrat n'est pas un bail de colocation mais un bail de location meublée: vous êtes donc éligibles aux aides au logement. Cependant, les règles implicites de la colocation doivent être respectées, puisqu'il s'agit de cohabitation (donc cuisine et salle de bain communes).

2. Où trouver une chambre?

Ce mode de logement est ouvert à tous. Vous pouvez louer une chambre chez des personnes vivant seules et/ou souhaitant diminuer leurs dépenses en logement. Par exemple, chez des parents dont les enfants ont quitté la maison, des grands-parents à la retraite, etc.
Plusieurs moteurs de recherche en ligne permettent de trouver une chambre chez l'habitant, tels que, de manière non exhaustive...
Le principal atout de la location chez l'habitant réside en la meilleure santé de votre porte-monnaie: le loyer moyen revient en moyenne à 312 euros par mois en France (jusqu'à 400 euros à Paris, et 250 euros dans les pmus petites villes). Le reste de votre budget étudiant peut être consacré à l'alimentation, aux loisirs et aux sorties, puisque les frais annexes comme internet ou la taxe d'habitation vous sont épargnés.
De plus, une chambre chez l'habitant est souvent plus spacieuse qu'un studio (au minimum 9m²) ; et meublée avec fenêtre, contrairement à nombre d'appartements à louer. Vous serez entouré de personnes qui pourront vous guider dans votre nouvelle ville.

Source : BFM TV

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mercredi 21 octobre 2015

À Rennes, la colocation n'est pas un handicap

À Rennes, en Ille-et-Vilaine, jeunes étudiants en situation de handicap et jeunes valides apprennent à vivre ensemble. Ils partagent un appartement en colocation. Une expérimentation inédite qui porte ses fruits partout en France.

L’aventure cinématographie du film « Intouchables » semble se prolonger. Marion, 18 ans, étudiante en prépa orthophoniste souffre d’une maladie génétique rare. Geoffray, 21 ans, étudiant en anglais, est infirme depuis la naissance. Avec Lauriane, 18 ans, étudiante en Histoire et Célia, 19 ans, étudiante aux Beaux-Arts, ils ont fait le choix d’une colocation peu ordinaire depuis un mois près du centre-ville.
Ces quatre étudiants cohabitent dans un immense appartement bénéficiant d’aménagements spécifiques. Un projet initié par Archipel Habitat, Handisup Bretagne et l’association Maison en Ville. « Nous voulions créer des logements non stigmatisants. Tous les étudiants sont égaux dans leurs études », explique Axelle Verny, coordinatrice de la Maison en Ville. Une première à Rennes (Ille-et-Vilaine).
Dans cet appartement neuf de 110 m2 en périphérie du centre-ville, une grande pièce de vie, une terrasse de 60 m2, quatre chambres toutes équipées d’une salle de bain adaptée. Les espaces sont larges, avec des zones de circulation faciles pour les fauteuils. Les prises sont à hauteur, les portes larges et certaines pièces sont équipées d’éléments domotique.
« Pas d’infirmière ! »
Après avoir passé son enfance dans les centres médicaux, notamment à Kerpape dans le Morbihan, Geoffray franchit un cap cette année. « Mais pas question d’avoir une infirmière à la maison, plaisante le jeune homme. Nous sommes autonomes. L’entraide qu’il peut y avoir entre nous est naturelle et pas liée au handicap. Il n’y a aucun engagement dans ce sens-là. » Et justement sur le plan de l’autonomie, rien à redire. « Tout est fait pour qu’on se sente bien. » Chacun paie 280 € par mois, charges et Internet compris.
Sur le plan humain, Marion y voit une colocation comme une autre : « Je ne voulais pas être mise dans une case pour handicapés, je ne me résume pas à ça. Là, nous sommes tous mélangés, je suis très enthousiaste à l’idée de vivre une expérience de vie en communauté, quelles que soient nos différences. J’arrive de Savoie sans connaître personne. C’est rassurant de se retrouver à plusieurs. »
Dans cet espace de vie, la priorité est donnée à la rencontre. « On arrive à dîner quatre soirs par semaine tous ensemble »,énoncent fièrement les jeunes colocataires. Sans compter les moments de complicité, « comme n’importe quelle colocation !Nous recherchons avant tout des relations vraies qui font du bien, le reste viendra avec. »

Sources : Ouest-France

POUR EN SAVOIR PLUS

1 français sur 4 envisage la colocation intergénérationnelle

Rompre l’isolement des personnes âgées, leur apporter un complément de revenu, proposer aux étudiants une solution pour se loger à moindre coût… Les promesses de la colocation intergénérationnelle sont nombreuses. Et 74% des Français y sont favorables. AVendreALouer.fr, site de petites annonces immobilières, a mené l’enquête sur ce mode de logement alternatif.
6% des moins de 25 ans vivent en colocation
Si la majorité des jeunes sont hébergés chez leurs parents ou locataires, 6% d’entre eux ont fait le choix de la colocation. Et cette part ne cesse de croître ces dernières années. Etudiants ou jeunes actifs, ils sont en effet de plus en plus nombreux à se tourner vers ce mode de logement.
4% des Français envisagent la colocation intergénérationnelle
Lorsque l’on demande aux Français ce qu’ils pensent de la colocation intergénérationnelle, 3/4 d’entre eux répondent que c’est une bonne idée.
Lorsque l’on aborde leur volonté de se lancer dans ce mode de logement, 19% des Français s’y projettent à moyen ou long terme et 5% à court terme. Et les propriétaires sont plus nombreux que les locataires à l’envisager.
Qui sont les Français les plus concernés par le phénomène ?
Les personnes qui rencontrent le plus de difficultés à trouver un logement sont les premières concernées : les habitants de la région Ile-de-France, les 18-24 ans ainsi que les personnes hébergées à titre gratuit l’envisagent à court terme (respectivement 9%, 17% et 17%).
Les Français aux revenus les plus faibles, les femmes et les personnes ayant été victimes d’une discrimination lors d’une recherche de logement sont également plus enclins à envisager ce type de solution. Ils sont, dans l’ordre, 28%, 27% et 35% à y réfléchir sérieusement.

« Phénomène passager ou véritable point de départ d’une mutation des modes d’habitats en France, la colocation et plus particulièrement la colocation intergénérationnelle gagne à être surveillée de près dans les années à venir puisqu’elle devient une véritable alternative pour les populations les plus exposées au mal logement et à la solitude », conclut Stéphane Anfosso, Directeur Général d’AVendreALouer.fr.

Sources : InfosImmo

mardi 20 octobre 2015

Colocation : nos conseils et bons plans

Vivre en colocation, c'est tout un art ! Comment faire pour conserver un appartement bien rangé et pour que chacun ait son espace intime ? On vous donne nos trucs et astuces pour bien appréhender la colocation.


La colocation, les avantages

La première motivation est certainement le plan économique. Vivre en colocation, c'est s'offrir un logement plus grand et plus confortable sans payer la totalité du loyer. En fonction de la surface, la colocation se fait à deux, à trois, voire à quatre ou à cinq s'il s'agit d'un grand appartement familial ou d'une maison spacieuse. Meilleure alternative qu'un petit studio étroit, la colocation permet ainsi de vivre dans des volumes plus aérés et rend également la vie quotidienne plus intéressante et enrichissante, puisqu'elle est partagée avec d'autres habitants. Auparavant, la colocation était uniquement destinée aux étudiants, désormais elle s'étend même vers les travailleurs trentenaires qui ne vivent pas en couple. Vivre en colocation, c'est donc profiter d'un véritable intérieur qui comprend un salon, une cuisine, une ou plusieurs salle de bain et bien sûr une chambre à soi. Bien plus agréable qu'un studio de 20 m2...

 

La colocation, comment bien s'organiser ?

Certes, pouvoir profiter pleinement d'un espace plus grand et confortable c'est bien, mais ça ne fait pas tout. Il faut bien évidemment s'entendre avec ses colocataires. Parfois, les colocataires sont des amis, parfois ils sont de parfaits inconnus qui deviennent des amis. Certaines colocations misent sur le contact humain où il y a une réelle recherche d'échanges, où les tâches sont partagées et où l'on aime se retrouver le soir et le weekend autour d'un bon dîner. Certaines colocations privilégient le confort au détriment des relations humaines, partant du principe que chacun dispose de sa chambre et d'un espace commun (le salon et la cuisine), mais chacun fait ses courses, chacun nettoie derrière lui, fait sa cuisine et sa lessive, et chacun obtient son étage dédié dans le réfrigérateur. En fonction de ces principes, à vous de choisir la colocation qui vous correspond le mieux.

Sources : Marie Claire Maison
Pour en savoir plus : Nos conseils et bons plans

Actualités Découverte du jour Charte La colocation professionnelle, pourquoi pas ?

Bureaux à partager est un site de mise en relation de locataires, en recherche d'espace de travail avec des propriétaires, voulant céder un coin de bureau. Pour le premier, tout est gratuit, le second devra verser une commission sur les loyers au site bureauxapartager.com. Pour 51% des propriétaires, la colocation professionnelle permet, en premier lieu, de mutualiser les espaces et charges communes pour faire des économies. N'oublions pas le pouvoir stimulant d'échanger avec un autre professionnel. Effectivement, 1 personne sur 2 travaille avec son colocataire. 

Une recherche simple et rapide pour le locataire 
Une recherche multicritères permet de définir le type d'espace voulu (espace de coworking, bureau, salle de réunion). Le futur locataire peut renseigner également son budget, la taille de l'équipe ainsi que le lieu précis où il souhaite s'installer. Ensuite il sélectionne et classe ses annonces en actualisant sa recherche. Via sa messagerie, il pourra contacter les propriétaires des espaces qui l'intéressent et programmer une visite ! En moyenne il faudra compter 15 jours de recherche pour trouver les locaux idéaux. 

Des économies pour le propriétaire 
De son côté le propriétaire doit poster une annonce décrivant au mieux le lieu qu'il souhaite partager. La surface, le loyer et le nombre de postes entreront en premier lieu dans la description de l'espace. Il peut également ajouter le contrat qu'il souhaite (type de location, durée, dépôt de garantie). Enfin l'annonce est lisible sur le site. 

Sources : CCM

Pour en savoir plus : www.colocation-adulte.fr

lundi 19 octobre 2015

Colocation meublée : une fiscalité méconnue et pourtant attrayante

Colocation 40 ans+

Colocation meublée

Colocation meublée : une fiscalité méconnue et pourtant attrayante

Depuis 2014, Coloc & Vie propose à des investisseurs d’acquérir, de rénover et d’aménager une maison de ville pour en faire une colocation meublée de qualité. Un investissement novateur sur le marché locatif alors que la rentabilité des placements immobiliers a considérablement baissé du fait de la flambée des prix d’acquisition depuis plus de 10 ans.
Un investissement très rentable mais qui pourtant reste très flou pour certains propriétaires notamment en matière de fiscalité. Coloc & Vie a fait ce constat : les futurs investisseurs voient avant tout la facture des travaux de rénovation puis la rentabilité des loyers mais ignorent tout de la fiscalité.

Quelle fiscalité pour les maisons de Coloc & Vie ?

Le souhait de Coloc & Vie est de concevoir des maisons où le colocataire qui arrive n’a qu’à poser ses valises. En effet, les chambres sont meublées (lit en 120, télévision, bureau avec Wifi, chaise, placard, …) ainsi que les espaces communs (vaisselle, machine à café, tables, chaises, canapés, fauteuils, …). Dans le loyer proposé aux colocataires, tout est également compris pour simplifier l’aspect administratif de la colocation : assurance, contrat EDF, contrat internet et taxe d’habitation sont inclus.
Ainsi les maisons Coloc & Vie après travaux de rénovation et aménagement du bien immobilier confère à l’investisseur le statut de loueur en meublé non professionnel (LMNP) imposable au titre des bénéfices industriels et commerciaux (BIC).

Quels sont les avantages d’être propriétaires d’un bien meublé ?

Avec la location d’un bien meublé il est possible pour le propriétaire de déduire les charges et les amortissements liés au bien et aux travaux, ce qui permet dans la majorité des cas de ne pas être imposable sur les revenus locatifs pendant la durée de l’emprunt.

Sources : Next Finance

Pour en savoir + : www.colocation-adulte.fr

dimanche 18 octobre 2015

Déjouer les pièges de la colocation

Popularisée par le film « L’Auberge espagnole », la colocation séduit les étudiants et les jeunes actifs. Même si la loi Alur protège mieux les colocataires, voici les précautions à prendre pour éviter que l’expérience ne tourne mal.
Vérifier la conformité du logement
Si tous les colocataires sont mentionnés sur un seul bail, la surface minimale du logement sera de 16 m2 pour deux personnes, de 25 m2 pour trois personnes, puis de 9 m2 par personne supplémentaire. En cas de baux multiples, chacun des locataires doit disposer d’un espace privé d’une surface d’au moins 14 m2 et d’un volume minimal de 33 m3.
Signer un bail unique ou multiple
La location d’un même logement par plusieurs locataires peut se traduire par la signature d’un bail unique ou de plusieurs baux. Mais le plus souvent, les propriétaires ne rédigent qu’un seul contrat car la rédaction de plusieurs contrats les oblige à respecter des normes de surfaces supérieures (voir paragraphe précédent). Si tous les colocataires signent un bail unique, chacun doit disposer d’un exemplaire sur lequel figure le nom des autres colocataires. Si vous arrivez dans une colocation déjà constituée et remplacez l’un des signataires du bail, demandez au propriétaire de rédiger un avenant au contrat sur lequel figurera votre nom. Si vous payez une partie du loyer sans avoir signé le contrat de location, vous n’avez aucun lien juridique avec le propriétaire... et donc aucun droit !
Rédiger un état des lieux
Lorsqu’un bail unique a été établi au nom de tous les colocataires, un seul état des lieux est réalisé. Ni le bail ni l’état des lieux ne détaillent quelle pièce revient à qui. Ce sont les colocataires qui décident de l’attribution des chambres et des espaces communs. Mais, vis-à-vis du propriétaire, ils sont ensemble responsables des dommages qu’ils pourraient occasionner dans tout le logement. Il faut donc rester vigilant sur l’état de toutes les pièces pour espérer récupérer le dépôt de garantie. Si vous arrivez dans une colocation déjà formée, le bailleur ne fera pas d’état des lieux intermédiaire.
Souscrire une assurance
Un seul contrat d’assurance peut être souscrit, sur lequel sont mentionnés tous les noms des colocataires. Dans ce cas, tout nouveau colocataire doit se signaler à l’assureur. Chacun peut aussi souscrire son propre contrat, mais en cas de sinistre, les différents assureurs peuvent se défausser les uns sur les autres. Depuis le 1er août 2015, le propriétaire peut prévoir, dans le bail, qu’il prendra en charge la souscription d’une assurance pour le compte des colocataires. Il récupérera son coût auprès d’eux (1/12 du montant par mois).
Payer le juste prix
Dès lors que vous signez un seul contrat pour tous les colocataires, les sommes à régler au propriétaire (dépôt de garantie, loyer et charges) sont aussi globalisées. Vous devez vous mettre d’accord sur le mode de partage, qui peut être égalitaire ou non. Par exemple, si l’un de vous dispose d’une chambre plus grande ou de l’accès à une salle de bains privée, sa quote-part peut être plus importante.
Un seul avis d’imposition de taxe d’habitation sera envoyé à l’un des colocataires, qui sera responsable devant le fisc de son paiement. Il devra s’arranger avec les autres occupants pour récupérer leur quote-part. Il peut être judicieux de faire établir la taxe d’habitation au nom de celui qui a les ressources les moins élevées pour obtenir une ristourne sur le montant à payer.
Agir en cas de défaut de paiement
Si un colocataire ne paie pas sa part de loyer, le bailleur demandera aux autres de le faire, au nom de la clause de solidarité. Si cette quote-part reste impayée, le propriétaire pourra obtenir la rupture du bail et mettre tous les colocataires dehors, sans pour autant que la dette soit effacée.
Gérer un départ
Un colocataire peut s’en aller quand il le souhaite. Il n’est pas lié par les autres occupants, sauf à respecter un préavis de trois mois. Il lui sera difficile de récupérer sa quote-part du dépôt de garantie car le propriétaire n’est pas tenu de rédiger un état des lieux intermédiaire. Le colocataire sortant peut demander au nouvel arrivant de lui rembourser sa quote-part, mais il ne s’agit que d’un arrangement. Lorsque le colocataire part, à la fin du préavis, la personne qui s’est portée caution pour lui est solidaire du paiement du loyer jusqu’à ce qu’un nouveau nom figure au contrat. Pour les baux signés depuis le 27 mars 2014, le locataire et sa caution restent engagés durant six mois. Ensuite, les colocataires restants sont tous responsables du paiement de la totalité du loyer pendant six mois au maximum. Ils ont donc intérêt à trouver rapidement un remplaçant !
Références utiles
En cas de litige, saisir la commission départementale de conciliation. Coordonnées sur service-public.fr.
Bail type et notice d’information, décret n° 2015-587 du 29 mai 2015 et arrêté du 29 mai 2015 (J.O. du 31).
Comment sont réparties les allocations logement ?
Pour obtenir une allocation logement ou l’APL, chaque colocataire doit faire sa demande auprès de la CAF et déclarer sa quote-part de loyer attestée par une quittance. Si le bailleur ne délivre qu’une quittance globale avec tous les noms des colocataires, l’aide au logement sera calculée sur la base du loyer divisé par le nombre de colocataires.
« Rédiger un règlement de colocation permet de prévenir les litiges »
Victoire de Bary, avocate, Océan Avocats à Paris
« On peut conseiller aux colocataires de fixer, dans un règlement de colocation, les règles qu’ils s’imposent entre eux, notamment le mode de partage du loyer, du dépôt de garantie et de la taxe d’habitation. Lorsqu’un tel règlement est établi, les nouveaux arrivants doivent le signer afin qu’il garde sa valeur. Cependant, ce règlement ne peut être opposé au bailleur, il ne régit que les relations entre colocataires. »
Sources : Dossier Familial
Pour en savoir plus : www.colocation-adulte.fr